Exail Technologies, Rémy Cointreau, Soitec, les 3 actions du jour en perspective
Avec cette newsletter vous allez entrer dans les coulisses du monde des petites et moyennes capitalisations… Mes idées d’investissement, mes rendez vous avec les patrons, mes coups de gueule ou encore mes coups de coeur… Vous saurez tout de la vie de nos PME cotées… et de cet écosystème qui fait la richesse de notre pays
Le spécialiste des drones maritimes continue d’affoler les investisseurs avec une progression de 582% depuis le début de l’année, lui conférant une capitalisation boursière supérieure à 2 milliards d’euros. Il faut dire que les contrats se multiplient, lui permettant d’afficher une progression de 52% de son chiffre d’affaires au titre du deuxième trimestre à 126 millions d’euros. Et cela devrait continuer dans la mesure ou par exemple la société vient de renforcer sa position dans le domaine des drones de surface avec la première vente d’un nouveau modèle de drone DriX longue portée, permettant jusqu’a vingt jours d’autonomie en mer. La société pourrait réaliser plus de 460 millions d’euros cette année de chiffre d’affaires tout en dégageant une rentabilité opérationnelle de l’ordre de 16%… Une amélioration spectaculaire par rapport aux 373 millions d’euros de chiffre d’affaires de 2024 associé à une rentabilité de 12,2%. Mais difficile pour autant de recommander la valeur dans la mesure ou elle se paye excessivement chère avec notamment un multiple de 43 sur les résultats 2026 et de 63 sur les résultats 2025. Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel selon l’adage boursier… Et cela devrait se vérifier pour Exail Technologies avec des prises de bénéfice à attendre au cours des prochaines semaines…
Remy Cointreau, le spécialiste des spiritueux, fait ses comptes et estime que l’impact net global estimé des droits de douane sur son fameux résultat opérationnel courant ne sera que de 30 millions d’euros et non de 45 millions d’euros comme initialement annoncé. Une excellente nouvelle pour une société qua beaucoup souffert depuis l’arrivée de Donald Trump aux manettes. Elle perd par exemple 27% en un an, faisant beaucoup moins bien que les indices parisiens. L’heure est sans doute à la reprise comme me l’indiquait ce matin un ami gérant londonien, faisant du dossier l’une de ses priorités d’investissement sur le deuxième semestre. Il est vrai que le groupe pourrait bénéficier d’une relance de la consommation chinoise qui semble inéluctable dans la mesure ou le pays est confronté non seulement à une baisse de ses exportations mais également à une crise immobilière. Et puis Remy Cointreau, qui structurellement, se payait sur un PER ou ratio cours bénéfice de 30 se paye simplement sur un multiple de 18… Raison de plus pour s’intéresser de près au dossier surtout au niveau de valorisation actuelle.
Le fabricant de substrats pour les semi-conducteurs perd plus de 50% depuis le début de l’année, se retrouvant ainsi à son plus bas niveau depuis cinq ans. Les publication se suivent et se ressemblent avec par exemple un recul de 16% de son chiffre d’affaires en organique au premier trimestre 2025-26 à 92 millions d’euros avec notamment la faiblesse incontestée du marché automobile. Le groupe a également perdu la confiance des investisseurs dans la mesure ou il se hasarde bien trop souvent à des prévisions financières qu’il est incapable de respecter. Tel est le cas de nombreuses sociétés cotées qui veulent à tout prix plaire au marché, quitte à souvent raconter n’importe quoi. Mais la Bourse est implacable et punit sévèrement ses diseurs de bonne aventure. Plus que jamais je conseille aux nombreux dirigeants que je vois de ne jamais faire de prévisions financières. L’impact peut être désastreux pour leurs sociétés de taille moyenne, qui ne disposent pas contrairement aux sociétés du CAC 40 de directions financières pléthoriques capables de faire en permanence des simulations.
À demain !